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Tai chi quan

 

     Le Tai Ji Quan, littéralement Boxe du Fait Suprême, est un art martial créé sur la base de la théorie du YIN et du YANG. Il se pratique sous la forme d'un enchainement long et ininterrompu à vitesse lente.

Il est pratiqué en chine depuis plus de 300 ans pour ses vertus liées au bien être, à la relaxation, ainsi qu'à la santé.

Considéré comme une méditation en mouvement visant à débloquer les tensions, sa pratique permet de se relaxer, conserver sa tonicité, sa souplesse, son équilibre, sa coordination mais aussi sa vivacité d'esprit.

Devenu un véritable phénomène de mode en occident, le Tai Ji est très apprécié par les habitants des grandes villes qui y trouvent un moyen de se détendre et de se soustraire au stress de la vie quotidienne.

Demeurant tout de même un art martial, les applications de la forme permettent d'acquérir une base simple mais certaine en ce qui concerne la défense personnelle.


ASPECT PHILOSOPHIQUE

     Le yin et le yang sont les deux forces opposées mais toutefois complémentaires qui régissent la vie et sont si chère au Taoïstes.

Le coté YIN exprime le coté souple, doux, relaché, le noir, le féminin...
Le coté YANG lui, exprime la dureté, la force, la contraction, le blanc, le masculin...

Ces deux forces opposées coexistent et se succèdent irrémédiablement par cycle afin de créer un équilibre. Le YANG engendre le YIN puis inversement. La vie est un cycle continu de bonnes et de mauvaises nouvelles, de guerres entrecoupées de temps de paie, de joie puis de tristesse, et ce depuis la nuit des temps...
Le Tai Ji est le symbole de la mobilité et du changement : rien n'est éternel, tout se transforme (les saisons, le temps, l'humeur...).

Une fois cette notion assimilée on comprend que tout passe et l'on peut ainsi envisager ses problèmes sous un nouvel angle. On en arrive donc au TAO (vivre en conformité avec les lois de la nature), ne pas se laisser envahir par les tracas mais au contraire accepter ces changements car tout fini naturellement par passer. Pour mieux comprendre, nous donnons deux exemples universels très concrets : la vieillesse et le bonheur.

Nombre de personnes ont une peur panique de la vieilliesse, mais la vie est un cycle et quoi que l'on fasse elle finira inévitablement par arriver. Alors plutôt que tenter de lutter inutilement contre, il est préférable de l'accepter avec sérénité.

Le bonheur, quoique subjectif et très relatif, est une sensation heureuse de bien-être que nous connaissons tous. A certains moments de sa vie ce bonheur disparait et laisse sa place au doute, à la colère ou à la tristesse; ceci est inévitable. La conscience de l'être humain est changeante et le seul moyen de ne pas en être trop profondément atteint est de l'accepter et comprendre que finalement tout fini par passer.




Ce concept de YIN, YANG laisse une place importante au WUWEI (non-agir) et au JUSTE MILIEU.

  • Le WUWEI est une notion subtile difficile à comprendre qui n'implique pas de regarder sa vie passer sans réagir mais plutôt de l'orienter selon les lois de la nature; ne pas lutter contre des phénomènes auxquels nous ne pouvons finalement rien changer. C'est une sorte d'acceptation du sort non fataliste.

  • Suivre la voie du JUSTE MILIEU se traduit par "mener une vie sans excès et ne rentrer dans aucune attitude extrême". Cela nous hôte bien des soucis inutiles et évite un vieillissement prématuré dû en partie aux innombrables tracas de la vie. Suivre la voie du juste milieu implique aussi de savoir se contenter de ce que l'on a. Par exemple, vouloir trop d'argent en pousse beaucoup à commettre des méfaits, trop manger nuit à notre santé, trop de pouvoir pousse à l'abus et au profit au détriment des autres (peu de businessmen et d'hommes de pouvoir peuvent se venter d'être restés justes, loyaux et honnêtes tout le long de leur vie...).

Les taôistes préconisaient de vivre simplement, humblement, de suivre cette philosophie afin d'atteindre un âge avancé en bonne santé physique ainsi que psychique.


L'HISTORIQUE

     Le style étudié est le style YANG, mis au point par YANG LU CHAN (1799-1872) qui étudia le style CHEN et qui en modifia la pratique. Son arrière petit fils YANG CHENG FU (1883-1936) retravailla la forme à son tour afin de faciliter son apprentissage et sa propagation.

En ce qui concerne les enchaînements, les formes étudiées sont :

  • La petite forme de 8 mouvements : Elle est particulièrement adaptée aux personnes actives et ayant un temps de pratique limité. Courte et simple, elle peut être pratiquée chez soi et ne demande que 2 m² pour son exécution.

    Noms traditionnels des techniques de la forme de 8 mouvements :
         - Ouverture
         - Repousser le singe (droite, gauche)
         - Brosser les genous (gauche, droite)
         - Séparer la crinière du cheval (gauche, droite)
         - Mouvoir les mains comme des nuages (1x à gauche, 1x à droite)
         - Coq d'or sur une patte (droite, gauche)
         - Coup de talon (droite, gauche)
         - Saisir la queue de l'oiseau (droite, gauche)
         - Croiser les mains
         - Fermeture

  • La petite forme de Pékin, aussi appelée forme en 24 mouvements : cet enchainement à été mis au point en 1956 par la commission Chinoise des sports, sur la base de la forme de 108 mouvements de YANG CHENG FU, afin de faciliter l'apprentissage du Tai chi et ainsi populariser sa pratique.
    Noms traditionnels des techniques de la forme de 24 mouvements :
         - Ouverture
         - Séparer la crinière du cheval
         - La grue blanche déploie ses ailes
         - Brosser les genoux
         - Jouer du pipa
         - Reculer et repousser le singe
         - Saisir la queue de l'oiseau
         - Simple fouet
         - Mouvoir les mains comme des nuages
         - Simple fouet
         - Caresser l'encolure du cheval
         - Séparer les mains et coup de talon
         - Les deux pics traversent les oreilles
         - Séparer les mains et coup de talon
         - Le serpent qui rampe
         - Coq d'or sur une patte
         - La fille de jade lance la navette
         - L'aiguille au fond de la mer
         - Déployer l'éventail
         - Retournement, balayer le lotus, coup de poing
         - Fermeture apparente
         - Croiser les mains
         - Fermeture


LA PRATIQUE

Au commencement, l'apprentissage s'axe autour de quatre points :
          - les déplacements (SHANG BU avancé, TUI BU reculé, CE BU latérale, GU BU centre)
          - l'équilibre
          - l'enracinement
          - le relâchement selon les dix règles du Tai chi

Au niveau de la forme il y a trois phases de travail :
          - Apprendre la forme (intégrer les mouvements)
          - Unifier la forme (corriger les détails, la fluidité, la hanche, ...)
          - Séparer la forme (travailler chaque mouvement en explosion indépendamment des autres)

Ce qui emmène au travail de tuishou (pousser des mains) puis au sanshou (séparer les mains), qui est le travail de défense proprement dit.

Nombre de personnes délaissent le côté martial du Tai Ji Quan. S'il est vrai que sa philosophie est plus qu'intéressante, il n'en reste pas moins un art martial très élaboré, possédant un grand travail de Qinna (clé), une recherche constante de déséquilibre de l'adversaire et d'utilisation de sa force. En Tai Ji on n'oppose pas la force à la force, "si mon adversaire est Yang, je suis Yin, s'il devient Yin, je serais alors Yang".
A l'aspect apparemment souple et détendu du Tai Ji Quan nombre de personnes voient en sa pratique un style mou; confondant mollesse et souplesse, contraction et tension. Afin de conserver une réelle efficacité lors des applications il faut conserver une tension minimum tout en restant souple dans les mouvements. Le haut du corps doit rester relâché mais le bas du corps doit rester ferme, enraciné, solide. Pour cela il faut s'efforcer de pratiquer très bas pour bien assoir ses fondations et puiser dans le sol la puissance nécessaire. Pour bien pratiquer le Tai Ji il est inévitable d'avoir bien saisi ces nuances.

Une fois les enchainements main nue maitrisés, nous enseignons une forme d'épée, L'EPEE DE BODIDHARMA. Forme d'escrime rare, elle proviendrait du Shaolin ancien. Restés cachés durant des siècles, les maîtres se la sont transmise avec pour mot d'ordre de ne jamais la divulguer aux européens par peur d'être battu par leur propre technique... Mr BARBARY eu la chance d'avoir pu l'apprendre après avoir été intronisé par son Sifu auprès de la détentrice de ce savoir.
Forme intéressante pour la pratique du TAI JI étant donné qu'elle peut aussi bien être pratiquée lentement que rapidement.


VERTUE DE LA PRATIQUE

     Les vertues de la pratique sont diverses et nombreuses et le Tai Ji peut être pratiqué par tous. Les plus âgées y trouveront un moyen de rester en forme, de CONSERVER, ou d'AMELIORER leur équilibre, leur souplesse ainsi que leur mémoire.

Pour les autres le but de la pratique est d'arriver à MAITRISER son corps, tant du point de vue de l'équilibre, de la souplesse que du relâchement. Par le travail du souffle, de la respiration profonde, l'on peut débloquer les tensions et évacuer les angoisses. Si l'on arrive à coupler toutes ses qualités ensemble, on peut réussir à calmer son esprit et rentrer dans un état méditatif durant la pratique. Calme que l'on tentera de préserver pour le restant de la journée.

 


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